LES AILES

Théâtre en déambulation pour une rue.



« Nous vivons avec des idées qui, si nous les éprouvions vraiment, devraient bouleverser toute notre vie. »

Albert Camus

Histoire

Une romancière écrit un livre sur une rue dans laquelle une femme, Marlène Rossi a disparu volontairement. Dans cette histoire, sept femmes vivant ou travaillant dans cette rue se confient. Toutes sont marquées par la disparition de Marlène qui habitait à quelques pas de chez elles. Chacune se questionne sur ses propres départs ou enracinements. Elles posent un regard sur leur  vie et se racontent au gré de leurs allers-retours entre chez elles, le pas de la porte et le  trottoir. 

L’écriture, la partition sonore, la scénographie et l’interprétation personnalisent la rue de notre récit. Nous y entendons des petites voix qui s’élèvent, des souvenirs. Cette rue est aussi un personnage. Nous prenons le temps, ensemble, d’en écouter les échos, d’en observer les détails et de prendre part à chaque histoire.

La Hurlante est attachée à l’idée de servir de haut-parleur et amplifier la voix de celles et ceux qu’on entend peu. A l’instar de la photographie humaniste, nous portons un intérêt pour la vie quotidienne de nos sujets et leur dimension sociale. Qu’est-ce qui nous pousse à nous imaginer ailleurs, différent.e ? Qu’est-ce qui nous en empêche ? Est-ce qu’on a le choix ? Que raconte du monde cette envie de fuir, le fantasme de la disparition volontaire ? Pourquoi on reste ? Pourquoi on part ? 

Ici le teaser de Les Ailes 

Note d’intention

Dans cette rue, 7 femmes au même visage, au même corps se racontent. Les histoires entremêlées de chaque personnage, la partition sonore nous  plonge dans les lieux. Le linge étendu, la couleur des rideaux qu’on perçoit de la rue, nous invite à imaginer la vie des habitant.e.s.

Cette rue devient un personnage mais aussi une fenêtre, un échantillon du monde.

Nous sommes les témoins d’intimités qui se dévoilent volontairement ou à leur insu.

Les ailes, ces sept femmes qui prennent la parole, certaines marchent d’un pas décidé, d’un pas aérien,  certaines ont atterri ici par hasard, par fuite ou y sont nées. Elles parlent fort, chuchotent, rient nerveusement ou vous passent un savon. Elles disent non, elles se projettent loin, elles vous regardent dans les yeux.

Avec Charlotte Perrin de Boussac ( assistante à la mise en scène et à la dramaturgie), nous avons imaginé leurs rondeurs, leurs cris, leur tendresse, leurs incompréhensions, leurs révélations.

J’ai écris comme si je dessinais leurs traits au fusain sans omettre leurs rides, leurs cernes, leurs lueurs et leurs obscurités. Imaginer aussi la porte qu’elles n’ont jamais ouverte, écrire des paysages pour chacune. Dans notre histoire, l’une d’elle est partie sans rien dire. Alors, dans la rue, ça se questionne. Je traite l’envie de fuir, le fantasme de la disparition volontaire. Qu’est ce qui fait qu’on reste ?

Avec Jérôme Hoffman, créateur sonore et Servan Dénès qui a imaginé techniquement le dispositif sonore,  nous avons créé ensemble un univers sensible et avons pris le parti pris que cette déambulation nous permette de rencontrer une rue sous tous ses aspects.

Avec Marina Pardo, chargée de production, nous avons pris soin de notre processus de création en décidant d’avancer par étapes.  Depuis septembre 2021,  nous avons mis en place des chroniques de rue : des créations courtes (entresorts, écoutes sonores, lectures mouvementées) comme des laboratoires de recherche avec des artistes et des habitants, afin de questionner le rapport à l’habitation, au voisinage, et aux grandes décisions de vie. Tout ce travail a nourri l’écriture et la mise en scène de notre forme finale. Nous avons pris le temps de créer et de remettre au cœur de notre pratique, ce que nous aimons depuis le début de notre aventure de compagnie : la rencontre.

J’aime  raconter des histoires qui s’entremêlent et se mettent à découvert. L’envie de raconter des petites histoires qui se déploient et prennent leur élan. Les ailes.

Caroline Cano,
autrice et metteuse en scène.

Distribution : 

Mise en scène, écriture et jeu : Caroline Cano.

Assistante à la mise en scène : Charlotte Perrin de Boussac.

Création sonore : Jérôme Hoffmann.

Créateur du dispositif technique et régie son : Servan Dénès.

Scénographie : Marie Dupasquier

Costumière : Anaïs Clarté.

Regard sur la dramaturgie : Didier Taudière.

Regard sur le jeu : Emmanuelle Fauchet.

Regards complices : Sarah Fréby, Fatma Nakib et Stéphanie Sacquet.

Photographie Portraits : Karine Granger

Réalisations des impressions et tirages cyanotypes : Marie Dupasquier

Production/Diffusion : Marina Pardo et Hector Reyners.

Partenaires : Odette Louise à Montpellier (34) , Résurgences saison des arts vivants à Lodève (34), Scopie à Frontignan (34), Ville de Jacou ( 34), Art’r ( Paris), Le Lieu à Gambais (78), La Lisière à Bruyère le Chatel (91), L’Espace Périphérique La Villette à Paris,  Bibliothèque Armand Gatti Le Pôle à La Seyne sur mer ( 83), La Bulle Bleue à Montpellier (34), L’Atelline à Cournonterral (34), Lacaze aux Sottises à Orion ( 64), le CNAREP Sur le pont à la Rochelle (17), CNAREP le Moulin Fondu à Garges lès Gonesse. (95) Graines de rue à Bessines sur Gartempe (87), Ville de Poitiers, CNAREP Pronomades (31)

Réseau :

Les Ailes a été soutenu par Risotto, réseau pour l’essor des arts de la rue et de l’espace public en île de France ainsi que le réseau Les Fabriques réunies en région Nouvelle Aquitaine. Partenaires institutionnels : Ville de Montpellier, Métropole 3M, région Occitanie, DRAC Occitanie, DGCA.